En février dernier, Belfius, institution bancaire détenue à 100 % par l’État belge, a décidé de se retirer du processus SBTi (Science-Based Targets initiative), auquel elle avait adhéré deux ans auparavant. Une décision prise en catimini, révélant qu’à politiques inchangées, la banque ne pouvait pas atteindre les objectifs environnementaux qu’elle s’était fixés.
Cette volte-face place le futur gouvernement fédéral face à ses responsabilités. Peut-on laisser une banque publique renoncer à ses engagements climatiques, alors que la Belgique doit réduire ses émissions de CO₂ de 55 % d’ici 2030, conformément aux engagements européens ?
Alors que des financements massifs sont nécessaires pour adapter notre pays au changement climatique – logements sociaux, écoles, infrastructures, industrie –, Belfius devrait devenir une vraie banque belge du climat, en finançant des projets utiles plutôt que des activités fossiles.
Il est temps d’ajuster le mandat de Belfius pour aligner notre épargne et nos fonds publics avec les priorités climatiques.